mardi 22 avril 2014

La coopération entre les services: un indispensable du cash

Le cash c’est comme l’eau d’une rivière. Nous savons tous que nous ne pouvons pas vivre sans eau. Il en est de même pour l’entreprise avec l’argent. Plus cet argent circule bien au sein de l’entreprise, mieux l’entreprise sera capable de le mobiliser pour ses activités et son développement. Mais dès qu’il y a des barrages, ou des blocages, alors l’argent circule mal et les problèmes commencent. La relance client est une parfaite illustration de cette situation. Voyons pourquoi ?


Pour faire rentrer le cash plus vite, il faut faire de la relance. Cette relance sera d’autant plus efficace que vous la ferez avant l’échéance. L’objectif d’une telle relance n’est pas, bien sûr, de demander au client de payer. Il serait en droit de le prendre mal ! L’objectif est de s’assurer qu’il n’y a aucun obstacle au règlement par le client. En d’autres termes, vous demandez au client s’il est satisfait de la prestation. Cette relance permet d’identifier les litiges. L’objectif est de les régler avant l’échéance. Ainsi le client n’aura plus d’excuse pour ne pas régler. S’il ne le fait pas, vous pouvez très rapidement le mettre en demeure de le faire. 

Dans cette approche, il est indispensable de résoudre les éventuels problèmes très rapidement. Bien entendu, les litiges qui sont révélés par cette relance, mettent en évidence, les problèmes de l’entreprise. Personne n’aime être pris en défaut. C’est pour cela qu’il est essentiel qu’il y ait une bonne communication dans la société. Elle doit permettre, tout d’abord, que chacun comprenne l’importance de l’enjeu : améliorer la trésorerie, par la résolution rapide des litiges. Elle doit aussi permettre aux différents services de l’entreprise de coopérer. 

Bien sûr s’il s’agit d’une erreur matérielle sur la facture, seule la direction financière sera concernée. Mais dans la plupart des cas, il y aura au moins 2 services : la relance et un autre service de l’entreprise. Prenons l’exemple d’un rabais accordé par le commercial et qui n’est pas repris sur la facture. Le service de relance ne pourra pas seul prendre la décision sur le bien fondé de la réclamation du client. C’est le commercial qui pourra valider s’il a vraiment fait la remise. Encore faut-il qu’il le confirme à la relance. Mais allons au-delà. Si l’entreprise ne veut pas que cela se reproduise systématiquement, il faut mettre en place une procédure qui fait que le commercial communique systématiquement à la finance, les remises qu’il fait, de sorte que la comptabilité puisse facturer au juste prix. Le litige prix, disparaît grâce à cette coopération. Le cash en est d’autant accéléré. 

On pourrait prendre un autre exemple avec le commercial qui promet une livraison à une date que la production ne sait pas ou ne peut pas tenir. On voit ici que 3 voire 4 services sont concernés. La bonne coopération évite là également le problème. 

Si l’entreprise fonctionne en silo, que chacun considère que le problème vient de l’autre, alors la trésorerie sera bloquée à 2 niveaux. L’entreprise ne sera jamais à même de mettre en place des procédures efficaces permettant d’améliorer sa qualité et de diminuer les litiges. Par ailleurs, elle mettra toujours beaucoup de temps pour résoudre les problèmes. Or plus on attend pour résoudre un problème, plus il devient compliqué de le résoudre. En effet, avec le temps on oublie pourquoi telle ou telle chose a été faite, et donc on ne sait pas l’expliquer au client. Ensuite, le client devient de plus en plus agacé et la négociation devient de plus en plus difficile. 

La coopération entre les services et donc indispensable pour le cash.
 

 

Michel Pivot (22 avril 2014)

 

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